Peu de nouvelles en ce moment, certes, et j’en suis désolée. Après sept mois de baroudages nous sommes retournés poser nos valises en France quelques mois. Avec des projets pleins la tête et le coeur…
Le retour n’a pas été facile, loin de là. Il a fallu désapprendre ce qu’on avait appris, décrotter nos chaussures, nos vêtements, notre routine de voyage. Il a fallu se heurter aux « comment ça s’est passé? » qui se ferment aussitôt, aux comparaisons parfois douteuses, aux jugements parfois hâtifs, aux idées reçues. Il a fallu se réinscrire dans une vie de tous les jours dans un pays qui a tout pour être heureux, et qui ne s’est jamais autant plaint. Il a fallu se désarmer contre notre système de valeurs, si différent, et contre le fait qu’ici tout se paie…cher (les calculs qui font mal: Un bol de pop-corn à Paris = un repas pour deux en Iran, par exemple, et on vous dit même pas le budget mensuel…)
Le choc a été brutal, et il nous a fallu beaucoup de temps pour revenir dans nos têtes… La vie dehors, sportive, saine, les bivouacs au feu de bois (on est pas rancunier) les repas sur le pouce; la nature nous manque. Bien qu’on oublie souvent à quel point elle est aussi belle que terrible, et reprend vite ses droits. Les amis, heureusement, ont été là pour nous; les vrais, je parle. Ceux qui sont juste contents de nous voir, et ne nous en demande pas forcément plus. Ceux qui sont à l’autre bout du monde, et qui font quand même l’effort de nous appeler et de nous dire qu’on leur manque. Et j’imagine que si j’en parle, c’est peut-être bien qu’ils nous manquent un peu aussi… Et c’est pourquoi je ne peux m’empêcher une énorme pensée pour les amis croisés au Népal. J’ai du mal à imaginer Kathmandu, dans laquelle on flânait il y a encore trois mois, à la recherche du monastère de Matthieu Ricard, en ruines… Toutes ces personnes du hasard et de la route, je pense très fort à eux, et j’espère qu’avec cet article leur sera transmis un peu du courage que je leur souhaite.
Christian et Chloé, du Café des Arts à Katmandou, ainsi que leurs hôtes et amis.
Yvan, lyonnais qui s’y ressource chaque année, et à ensuite du mal à redescendre pendant 6 mois 😉
Mais surtout Rajesh, guide infatigable et enthousiaste d’Odyssée Népal Trekking, qui, heureusement, est sain et sauf, avec son équipe et sa famille.
Alors suivent quelques photos de cet état de grâce qu’a été pour nous Katmandou, l’intemporelle…
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